Les secrets d’une photo. Raspoutine avec StoBeard

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous expliquer comment je suis arrivé à réaliser avec Stobeard une photo. On va partir du tout début pour arriver à la création finale

Stobeard

StoBeard est un modèle que j’ai repéré sur Instagram, car il a déjà fait des photos en duo avec certaines des modèles qui collaborent avec moi. Je me suis dit que j’allais le contacter pour faire une séance. Il a été tout de suite réceptif à ma proposition et m’a envoyé des choses qu’il aurait voulu tester. Et sur ces choses il y avait des mouvements choses que je n’avais jamais testés. Et moi, quand je n’ai pas testé, ça m’intéresse.

La théorie

La théorie n’est pas très compliquée. Pour avoir un sujet net, il faut qu’il soit immobile le temps de l’exposition. Pour avoir un sujet en mouvement, il faut qu’il bouge pendant l’exposition. Donc, il y a différentes solutions.

1. On fait deux photos que l’on assemble sur Photoshop. Une avec une vitesse permettant de figer le sujet. L’autre avec une vitesse lente pour arriver à prendre le mouvement. C’est une solution. Elle est moins drôle que de tout faire à la prise de vue, mais elle a un gros avantage. La partie figée ne sera pas perturbée par des mouvements par la suite. Mais rien ne dit que le modèle aura gardé la même pose entre les deux photos
   
2. On fait une pose longue. Le sujet reste immobile une partie du temps de la pose longue et ensuite se déplace. Mais un sujet n’arrive pas à rester totalement immobile plusieurs secondes. Donc la partie figée du sujet ne sera pas très nette.
   
3. On fait une pose longue. On fige le sujet avec un flash et ensuite le sujet bouge. Mais pour que le sujet apparaisse sur la photo lorsqu’il bouge, il faut quand même qu’il y ait un peu de lumière dans la pièce. Car je vous rappelle que dans une pièce noire, ce qui fait le temps de pose n’est pas le temps de pose de votre appareil, mais la durée de l’éclair du flash qui lui éclaire le sujet. Il faut donc mixer éclairage flash et éclairage continu.
   Le matériel

Pour le flash, j’en ai plusieurs. J’ai utilisé mon Godox AD600B avec un bol beauté. Pourquoi le bol beauté ? Car sur des visages expressifs, c’est toujours très sympa comme rendu. Pour l’éclairage continu, j’ai un LED LPS 1000 TD de Falcon Eye qui me permet de régler sa puissance. Il est équipé d’un réflecteur standard et j’ai mis dessus un diffuseur pour avoir une lumière plus douce.

Le test

Profitez. Ce n’est pas tous les jours que vous verrez ouioui en personne. Je sais, c’est inquiétant. L’idée est là, il faudra affiner en séance. 8 secondes de temps de pose. Pendant ce test, je me suis rendu compte de quelques détails. Le premier, c’est que la trainée du visage va évidemment dépendre de la vitesse à laquelle on passe d’une position à l’autre. La deuxième, c’est qu’il faut mettre l’éclair au début et pas à la fin (deuxième rideau) si vous le mettez à la fin, il faudra que le modèle soit dans la bonne position à la fin, mais il ne sait pas exactement quand la fin arrivera.

La séance

Lorsque l’on fait ce genre de photos, il y a un aspect aléatoire. On découvre le résultat à la fin du temps de pose. Et alors, on décide ou pas de relancer la machine. Nous avons fait 53 photos. Nous y avons passé 40 minutes et nous avons retenu deux photos. Je demandais à StoBeard de faire la pose. Ensuite je déclenchais, le flash figeait la pose et ensuite StoBeard passait par exemple à droite, restait 2 ou 3 secondes et passait ensuite à gauche et restait encore quelques secondes figées.

La première retenue a été la suivante. Tout est fait pendant le temps de pose donc avec la troisième méthode. Et ensuite, cela a été simplement postraité. Cliquez dessus pour voir en plus grand

La deuxième, c’est un mélange entre la troisième solution et la première. Je faisais toujours avant de lancer une pose longue une photo normale de la pose avant au cas où. Là, j’ai utilisé cette photo d’avant car il y avait des boucles du vêtement de StoBeard qui se superposaient. Cliquez dessus pour voir en plus grand

Voila. Une fois de plus, vous savez tout. Maintenant, il faut affiner et refaire cela une autre fois en travaillant plus sur la lenteur entre deux mouvements et aussi des couleurs. Bref un nouveau domaine à explorer pour de prochaines séances

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