Aujourd’hui, je vais vous parler d’une de mes dernières séances ou l’on a fait une marionnette. J’ai deux ou trois modèles qui me proposent des idées. Elwona fait partie du lot. C’est déjà avec elle que j’avais réalisé ma première séance utilisant de la peinture. C’est avec elle aussi que j’ai réalisé la photo avec de l’argile. Et là, on a fait une photo de marionnette.
L’inspiration
Elwona m’a envoyé quelques idées. Des photos de Johan Swanepoel, Tina Patni et Carlo Dapino
On remarque différentes choses sur ces photos. La première, c’est qu’il y a des cordes plus ou moins larges. La deuxième c’est qu’elles viennent d’en haut. Il faudra donc les fixer en hauteur
La préparation
Pour fixer des cordes au plafond il y a 3 solutions. On ne fixe rien et on les rajoute en postraitement. Ce n’est pas drôle. On met des vis dans son plafond. Je ne suis par persuadé que cette solution soit acceptée par Mirou. On installe un kit support de fond. Il se trouve que j’ai un de ces kits que j’avais achetés il y a longtemps pour faire des interviews sur fond vert
Pour les cordes, Elwona est venu avec une corde assez fine. Je l’ai trouvé trop fine. J’ai eu peur qu’elles ne se voient pas assez. Il a donc fallu la quadrupler. La visite de la corderie royale de Rochefort peut être utile. Personnellement je déroule 10m de cordes. Je la fixe à un endroit et à l’autre bout, je mets une visseuse. Je tourne. Ensuite, je replie en deux et grâce à la torsion la corde s’assemble. Et je recommence pour quadrupler. Me voici donc après 15 minutes avec 4 cordes de 2,50 m assez larges
Ensuite, il faut donc décider comment fixer les cordes. Solution 1 on fait un nœud en haut. Mais ça veut dire que le modèle doit poser puis on fixe et le modèle ne peut plus bouger. La deuxième solution, c’est de passer la corder en haut et ensuite de mettre un contre poids à l’autre bout. Comme cela, le modèle a une liberté de mouvement et la corde reste tendue. Ça c’est la théorie. En pratique, si on met des contre poids trop lourds, le support ne tient pas forcément. En plus, ils peuvent retomber sur le modèle. On est passé pas loin de l’accident, mais on l’a évité 😉
La Séance
Une fois que l’on était en confiance, on a pu commencer. L’idée des contres poids était bonne, car c’est quand même beaucoup plus sympa que le modèle puisse ajuster sa pose. Alors des fois le contre poids arrive dans le champ, mais bon. Photoshop est là pour aider
Le postraitement
Il a fallu trouver sur le net des Voilages, des fonds style cirque. Pour le reste, c’est du traitement beauté standard et on incruste des éléments en les floutant plus ou moins. La photo qui a eu le plus de postraitement a 2 calques pour le split frequency, un calque de dodge and burn, 6 calques de décor et un calque de texte. Un TIFF de 2,5go a la fin. La routine 😉
Le résultat
Moi je trouve cela sympa. On s’est bien marré comme d’habitude avec Elwona. Il nous reste à faire la séance dans une piscine avec des requins. La prochaine fois peut-être
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Une femme comme marionette manipulée avec des cordes, c’est pas un peu macho ça ? tu vas avoir des ennuis avec certaines féministes LOL
J’aime beaucoup la troisième
Il faut dire cela à la modèle. C’est son idée 😉
Vous vous êtes bien marrés, et pourtant la modèle n’a pas le sourire sur les photos !
Belles explications -et belles photos (j’en reparle plus loin)- ça me réconforte un peu de voir que je ne suis pas le seul à avoir des problèmes à résoudre quand je fais du studio, à mon humble échelle bien sûr. Très bien ces explications, car il y en a sûrement qui croient qu’il suffit d’avoir un modèle, un fond et un éclairage pour avoir une photo de ouf.
Pour les photos, je préfère, et de loin, la 5ème placée en titre et pas dans l’article, parce qu’elle me fait vraiment penser à une poupée désarticulée, qui s’est vraiment écroulée parce que le montreur de marionnettes a relâché un peu les fils. Un peu plus de relâchement, et elle est écroulée par terre. Les autres photos me suggèrent plus une belle modèle qui prend des poses avec des cordes attachées par-ci par-là…
Merci