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J’ai testé la direction de modèle

Pour les petits amateurs que nous sommes, nos sujets sont souvent non contrôlables. On peut décider de leur tourner autour, de changer de focale, mais on ne contrôle pas grand-chose. On est mis un peu devant le fait accompli et on essaye de faire avec

 

 

  • En macro difficile de demander a un insecte de changer de pose
  • En architecture difficile de demander a un bâtiment de changer de couleur
  • En paysage difficile de demander a un nuage de changer de forme
  • En photo de famille difficile de demander a un enfant de faire exactement la pose voulue
  • En photo de rue, difficile de demander à la personne qui passe de repasser parce que vous n’avez pas aimé la démarche

Donc on attend le bon moment, la bonne expression puis on essaye d’en tirer quelque chose. Il y a quelques semaines mon ami Denis m’a organisé une petite séance avec un charmant modèle, Paloma et donc j’ai pu m’initier à la direction d’un modèle.

Télécommande à la voix

la voix

J’ai pu constater que lorsque l’on fait de la photo avec un modèle c’est assez différent des photos que je fais habituellement. Le modèle est à votre disposition pour que vous puissiez faire la photo que vous avez imaginé. C’est comme un petit robot télécommandé et la télécommande c’est votre voix. Il faut donc savoir l’utiliser votre voix. C’est peu comme avec un camion télécommandé. Si vous n’utilisez pas la télécommande, il ne se passe rien

Le problème c’est qu’en fonction du modèle ça va être très différent. Si je prends mes premiers modèles qui de temps en temps acceptent de faire une photo posée, mes mômes, la télécommande est très puissante. Si vous leur dites un peu plus à droite ils se décalent d’un mètre à droite et sortent du champ. Et si vous leur demandez de remonter un peu le bras il va se retrouver rapidement au-dessus de la tête

Avec un modèle expérimenté comme Paloma c’est différent. Si vous lui dites de rentrer un peu le pied ou d’avoir une expression moins dure du visage cela se fait progressivement jusqu’au moment où vous aller lui dire que c’est bon et ensuite elle va simplement tenir la pose

Ensuite il faut être capable de bien expliquer ce que vous voulez. Dans ma première séance, j’ai remarqué que comme moi je suis inexpérimenté, mais que Paloma l’était je lui donnais en gros l’idée, car je n’étais pas capable d’expliquer plus en détail. Ensuite elle prenait des poses et moi j’ajustais. J’ai constaté par exemple que je me suis beaucoup concentré sur la tête, mais à part pour une position de bras qui ne me plaisait pas je n’ai pas dirigé les bras. Je lui ai demandé de temps en temps de regarder ailleurs ou sur moi, mais c’était un peu du tout ou rien. J’aurais pu faire plus attention à la direction du regard

Les scrupules

Shame

Pendant ma séance il ne faisait pas beau et pas très chaud. J’ai donc eu des scrupules à demander à mon modèle de retirer son blouson. J’avais aussi une idée de pose ou elle serait assise par terre et je n’ai pas demandé à Paloma de le faire. Simplement parce j’ai des scrupules à demander une jeune demoiselle de s’assoir dans un endroit pas forcement propre. Idem pour des poses plus lascives. Même si cela peut être très beau si on ne tombe pas dans la vulgarité j’ai un petit coin de mon cerveau qui me lance une alarme et qui me dit que c’est du voyeurisme. Un reste d’éducation judéo-chrétienne et pourtant croyez-moi je fais tout pour m’en débarrasser. Je pêche le plus souvent possible 😉

C’est à mon avis quelque chose qu’il faut travailler. Car en fait c’est une relation consentie. Le modèle est là pour aider le photographe à faire la photo qu’il souhaite. C’est son « boulot ». Il me semble donc important qu’une relation de confiance s’établisse au fur et à mesure des séances pour arriver à tirer le meilleur du modèle et de son photographe

Conclusion

Grâce à Denis et Paloma, je pense que j’ai abordé ce premier essai dans les meilleures conditions. Si je devais continuer dans la photo de modèle je pense que je continuerais quelques séances avec des modèles expérimentés et je me concentrerais sur la direction de modèle plus que sur le résultat de la photo.

Ensuite seulement je tenterais avec des modèles plus débutants. Car si aujourd’hui je devais faire des photos avec un modèle débutant j’ai bien peur d’avoir besoin de 4 heures pour faire une seule photo. Et ça ne sera pas de sa faute, mais de la mienne

grin

 

 

 

Paloma Houze : https://www.facebook.com/Houze.Paloma/

Denis Photographie : http://www.delightfull.be/

Photo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10 Comments

  1. Le retour d’expérience est très intéressant et bien fait.
    En fait le métier de maître d’apprentissage demande de sacrés efforts aussi même si l’élève est bon et le modèle doit s’adapter au mieux.
    Ce serait bien de connaître l’avis de Denis sur ses critères de choix des modèles et sur sa façon de les faire évoluer devant l’objectif.

  2. bien évidemment le travail avec des profs engendrent toujours de bonnes prises. Une question cependant la position du pouce D dressé semble vouloir influer un massage style c’est « ok »est-ce un mauvaise interprétation de part ou une volonté délibérée.
    Je lis toujours avec grand plaisir les articles et pour ne rien caché je viens de passer une semaine en clinique pour une prothèse et à mon arrivée « ouiouiphoto »est ma première visite
    merci encore
    Jean-Claude Cerbaï

    • Le pouce c’est juste sa pose. Mais ca fait partie des détails auquel je n’ai pas fait attention. Bon rétablissement. ET si c’est pour une hanche tu vas voir. C’est un vrai bonheur après 😉

  3. Bonjour
    Intéressant le retour d’expérience. Est ce que Denis t’as fait voir au début sur les premières poses, ou directement le grand bain ?

    • L’approche de Denis sur cet accompagnement a été très intéressante. Il m’a laissé avoir l’idée de ma photo. Puis ensuite il donne des conseils et des orientations. Ça permet donc de ne pas avoir l’impression d’être dans la reproduction d’une recette de cuisine

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