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Des limites lors de la retouche photo ? C’est nouveau ?

Il y aurait des limites lors de la retouche photo ? Première nouvelle. Voilà l’article est bouclé on se retrouve pour le prochain article. C’est trop court ? Ah bon ? Si vous insistez, voici quelques limites.

Le manque de savoir-faire

C’est une limite assez simple. Vous voulez faire une retouche, mais vous ne savez pas comment faire et cela vous limite. C’est pour cela que je vous fais plein de formation sur Lightroom et Photoshop. En plus il y a de plus en plus de fonctions « Evoluées » qui sont en train d’apparaître avec de l’IA qui vous facilite la tâche. Remplacer un ciel est devenu une formalité. Bientôt changer les expressions d’un visage sera aussi une formalité. Ça existe déjà, mais ça reste pour l’instant perfectible.

La rentabilité

Je me promène des fois sur les pages de photographes professionnels et je suis étonné par le rendu de certaines photos. La lumière ne me plaît pas forcement, ou le post traitement ne me semble pas assez abouti. Pour rappel un photographe professionnel est un photographe qui tire un revenu de la photo. Le talent c’est encore autre chose. Alors je me suis posé la question. Sur une séance portrait j’y passe combien de temps ?

3 heures à préparer les éclairages et les poses, 3h de prise de vue et 6 heures de post traitement. Vous vous rendez compte si je devais facturer cela. Ça ferait cher la séance. Le photographe pro doit faire face à une réalité économique et il doit équilibrer son budget. Donc si le client est content avec moins de travail fourni c’est tout bénef pour lui.

Le respect des volontés

Lorsque je fais une séance avec un modèle, je lui demande s’il y a des choses qu’il ou elle ne veut pas voir sur les photos ou au contraire des choses que je ne dois pas effacer. Et je respecte simplement cette volonté. C’est une limite au sens que des fois je ferais autrement.

Le choix personnel

Certaines retouches sont une distorsion de la photo initiale. Je ne parle pas de réalité puisqu’une photo, ne serait-ce que par le choix de la focale ou du cadrage, est une distorsion de la réalité. Donc, restons simplement à la distorsion de la photo initiale. Retirer un élément, changer un élément, passer en N&B c’est une distorsion de la photo initiale et on peut tout à fait par choix personnel ne pas vouloir le faire ou plus simplement ne pas en ressentir le besoin.

Personnellement je vais corriger un ciel, rajouter de la saturation ou retirer un bouton, une cicatrice alors que sur la photo initiale c’était bien là. Pourquoi ? Paracerque, j’en ressens le besoin par rapport à des critères esthétiques très discutables et qui se rapprochent plus du conditionnement. Mais j’admets tout à fait que certains ne souhaitent pas retoucher leur photo.

L’éthique, la morale

L’éthique c’est la partie de la philosophie qui envisage les fondements de la morale. Et la morale c’est l’ensemble de règles de conduite, considérées comme bonnes de façon absolue ou découlant d’une certaine conception de la vie. La morale c’est aussi la Science du bien et du mal, théorie des comportements humains, en tant qu’ils sont régis par des principes éthiques. (Merci le dico)

Comment dire ? J’emmerde assez la morale et je considère que ceux qui justifie de ne pas retoucher leur photo en se cachant derrière un pseudo étique essaye juste de glorifier un choix personnel. Je préfère que l’on me parle de conviction. Je ne retouche pas mes photos par convictions personnelles, car je trouve que mes modèles sont beaux comme cela et n’ont pas besoin de cela. Oui. Ça, ça me va. Mais je ne retouche pas mes photos, car ce n’est pas éthique alors ça non désolé.

Maintenant il y a des domaines de la photo ou il faut une éthique. C’est dans le photojournaliste. La retouche est mal venue et est même condamnée sévèrement. Demandez à STEVE MCCURRY ce qu’il en pense.

Alors on retouche ou pas ?

Mais faites donc comme vous voulez 😉 Simplement, ne vous en cachez pas derrière votre petit doigt. Moi je ne peux pas vu la taille du bonhomme et la taille ridicule du petit doigt. Vous avez retouché ? Dites-le ! Ne pas le dire c’est juste se mentir à soi-même. Et il n’y a pas de honte à retoucher une photo. Comme il n’y a pas de honte à ne pas la retoucher. En plus votre souvenir de ce que vous avez photographié est peut-être différent que la photo elle-même. N’oubliez pas que c’est votre cerveau qui reconstruit ce que vous voyez. Donc transformer votre photo pour qu’elle corresponde à votre souvenir n’est pas un problème.

Maintenant il faut savoir que si vous voulez pénétrer certains domaines la retouche est obligatoire. Et même la retouche assez poussée, la photo de mode est un bon exemple. Les gars sont des fous furieux qui ont beaucoup trop de temps libre. 😉


Le pot commun

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9 Comments

  1. Le point de vue est intéressant.
    Dans le domaine du dessin j’apprécie le trait du caricaturiste autant que celui du portraitiste
    Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas en être de même en photographie avec la retouche voire le morphing ou autres transformations.
    Dans tous les cas il faut que ce soit bien fait et que cela convienne à mon cerveau.
    Pour autant j’ai une certaine vénération pour les photographes qui préparent leurs prises de vue aux petits oignons et passent moins de temps à rectifier leurs images.

  2. Bonjour , et un peintre il retouche ses tableaux avec tabloshop le nouveau logiciel d’Adobe ?

  3. « Maintenant il faut savoir que si vous voulez pénétrer certains domaines la retouche est obligatoire. »
    Comme en politique, pour les affiches aussi, par exemple ?
    Dans ce cas c’est plus du « Graphisme » propre à PhotoShop !

    Je suis d’une génération « Argentique » qui révélais ses pellicules et photos papier dans une « BlackRoom » et non sous « LightRoom » comme maintenant !
    J’ai même développé des photos provenant de plaques de verre, de mon arrière grand-père, photographe-portraitiste en 1920 !
    Nous avions les mains libres de toutes « critiques » sur notre vision de nos tirages…
    LA retouche (colorimétrique) à cette époque comme maintenant est propre à la vision du photographe par rapport au moment donné du déclenchement !
    Une plaque – pellicule ou capteur ne capteront qu’un pourcentage infime des informations que votre propre ŒIL puisse capter derrière un viseur ! (10 vs 25 ?)
    Dixit Oui-Oui  » En plus votre souvenir de ce que vous avez photographié est peut-être différent que la photo elle-même. N’oubliez pas que c’est votre cerveau qui reconstruit ce que vous voyez. Donc transformer votre photo pour qu’elle corresponde à votre souvenir n’est pas un problème  »
    Imaginez en PLUS que vous en avez 2 et que vous même voyez en stéréo ou 3D, ce qu’une photo ou Moniteur/TV ne sais pas encore faire parfaitement ?
    Bien sûr que la retouche est « complémentaire » à un développement !
    Par-contre, comme tout… Il ne faut pas abuser !
    SI j’utilise LRC à 90% contre 5% de PS, c’est un peu/beaucoup que je suis contre les retouches/transformations des sujets !
    Là ? C’est plus du « graphisme » que de la « retouche » !

  4. « la photo de mode est un bon exemple. Les gars sont des fous furieux qui ont beaucoup trop de temps libre. »

    Jaloux 🙂 🙂

  5. Ah, la retouche, le sujet qui fâche… Je perçois de plus en plus de rejet de la part du grand public qui confond retouche et manipulation. Perso, je préfère parler de développement concernant mon travail de post-production sur mes photos. Tout l’art étant de trouver le juste milieu entre le naturel et la transformation…

  6. Complètement d’accord pour tout : La relation avec les modèles, l’éthique et la retouche. Nous sommes certes photographes mais comme un peintre devant son chevalet, on peut laisser libre court à notre créativité par rapport à la réalité. D’ailleurs sur mon site je me défini comme :  » Photographe amateur Créateur d’images »

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