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Le cloud c’est bien mais faites gaffe quand même

CloudLe but de cet article c’est de vous sensibiliser un peu aux risques du cloud. Pour beaucoup de monde le cloud c’est juste un espace de stockage. Mais le cloud c’est plus que cela. Ca peut être aussi des applications ou des services. On parle de SaaS (Software as a Service), de PaaS (Platform as a Service) de IaaS (Infrastructure as a Service) et de DaaS (Desktop as a Service)

 

J’utilise le could depuis pas mal de temps maintenant. A titre personnel ou a titre professionnel. J’ai retrouvé des documents de 2008 dans mon cloud. Et lorsque vous utilisez le cloud vous avez trois principaux risques.

L’arrêt ou la modification du service

Cloud. L’arrêt ou la modification du serviceC’est un cas qui arrive de plus en plus. Le dernier en date c’est Flickr. Flickr proposait un espace gratuit d’un To pour mettre ses photos et la, patatrac, Flickr ayant été racheté le nouveau patron décide que le gratuit c’est maintenant limité a 1000 Photos. Je vous ai parlé récemment du cas d’Hubic qui ne prend plus de nouveaux abonnés ce qui n’est pas bon signe. Des choses plus confidentielles comme Plex cloud se sont arrêtées. Crashplan qui était un système de sauvegarde d’ordinateur a arrêté aussi.

Bref avec la mondialisation, les rachats, etc rien en dit que ce que vous utilisez aujourd’hui existera demain. Si vous utilisez un espace de stockage il suffit, si vous n’avez pas les originaux, de rapatrier vos données. Encore faut-il que le prestataire vous en laisse le temps. Et la, se pose donc la question. Ou sont vos originaux ? Que sur le cloud ? C’est risqué !

Si vous utilisez un service comme Flickr comment remplacer ce service. Flickr vous permet de partager facilement vos photos. De faire des albums publics ou privés. Même si vos photos utilisent un espace de stockage c’est un service. Si ce service disparaît comment allez-vous faire ? J’imagine la personne qui a basé toutes sa stratégie photo sur flickr et qui doit changer. Ca va être compliqué et donc on arrive au deuxième risque

L’augmentation du prix du service

Cloud. l'augmentation du prix du serviceLa, on va parler de ARPU (Average revenue per user). Ca veut dire en gros le chiffre d’affaires généré par chaque utilisateur. Les communications d’Adobe faites aux actionnaires utilisent souvent ce genre de concept. Donc, ce qui était gratuit devient payant et ce qui avait un prix devient plus cher. La, vous avez deux solutions, accepter ou refuser. Vous acceptez vous payez, vous refusez vous allez voir ailleurs. Et vous vous retrouvez donc dans le premier cas. Comment changer de crémerie ?

La confidentialité des données

La c’est un autre sujet. Les problèmes de confidentialité peuvent être liés au service qui ne vous la garantie pas volontairement ou à cause d’un piratage. Donc il faut déjà bien lire les conditions d’utilisation de vos services cloud. Les documents appartiennent à qui ? Peuvent-t-ils être utilisés par la société qui vous vend le service comme c’est le cas chez Adobe. Ensuite contre le piratage il n’y a pas grand chose à faire.

Ces risques existent-t-ils hors du cloud

Oui. Tout à fait. Ces risques existent aussi même si vous n’utilisez pas le cloud. L’arrêt de service c’est un crash disque par exemple ou l’arrêt par Apple du Logiciel aperture. L’augmentation du prix d’un service c’est un logiciel qui subitement devient plus cher. La confidentialité c’est le vol d’information sur vos ordinateurs.

Il va se passer quoi dans le futur

Toutes les sociétés qui vous vendent du cloud n’ont qu’un seul intérêt. Vous capter, vous rendre dépendants et augmenter les prix. Ces sociétés sont à but lucratif. Aujourd’hui on peut se passer du cloud. Si je prends Lightroom ou Photoshop vous n’avez aucune obligation d’utiliser leur cloud. Beaucoup d’applications sont installées localement et peuvent très bien travailler sans se connecter au cloud. En fait vous vous connectez de temps en temps pour valider votre licence, mais vos données comme vos applications peuvent rester locales.

Mais il ne faut pas rêver. Les sociétés qui investissent dans le cloud rêvent de lignes internet très haute vitesse qui permettrons d’uploader dans le cloud aussi vite que de mettre sur un disque dur. Et lorsque tout sera dans le cloud vous n’aurez plus besoin d’une application locale. L’application sera aussi dans le cloud. Et la, comme dirait un poète du 20eme siècle vous pourrez mourir d’un amour enchaîné. Pour info il existe déjà sur le net des plateformes qui vous permettent de mettre vos photos, de les retoucher sans rien installer sur votre ordinateur. PicMonkey ou Pixlr par exemple

Conclusion.

Le cloud c’est très bien. Ça permet d’avoir plein de services. Ça permet aussi le collaboratif. J’en suis un gros utilisateur. Mais il faut quand même garder un peu l’esprit critique et anticiper les problèmes. Donc mes conseils

  1. Ne mettez jamais vos originaux uniquement dans le cloud.
  2. Ne mettez jamais vos sauvegarde uniquement dans le cloud
  3. Si vous utilisez un logiciel dans le cloud vérifiez bien les passerelles possibles. Moi par exemple j’utilise beaucoup les google apps et je peux récupérer les documents en Word ou Excell
  4. Regardez quelles sont les fonctions pour récupérer tout ce que vous avez mis dans le cloud d’un coup. Essayez les pour estimer le temps nécessaire et la qualité des documents récupérés

Tout cela pour vous sensibiliser au fait qu’il faut faire un peu attention. Le monde du cloud ce n’est pas le monde des Bisounours. Et on reprend tous en cœur  Moi à mon Bisounours, Je lui fais des bisous, Des gentils, des tout doux, Des géants, des tout fous, Un bisou sur la joue, Un bisou dans le cou,
Car mon p’tit Bisounours, Il adore les bisous

Le pot communTu aimes ce que je fais et tu trouves mes articles utiles. Participe à l’achat de matériel ou de services en rapport avec la photographie pour que je fasse encore plus d’articles ? Fais-toi plaisir !

12 Comments

  1. je suis en train de rattraper mon retard sur tes vidéos . Comme d’hab , tjrs un super travail , merci !
    Pour ta vidéo sur le porte-folio , ça m’a paru un peu longuet au début , mais le résultat que tu en fais avec ton blog me tente d’essayer . Pas mal l’interview , on te connais mieux à présent !
    J’attends impatiemment la prochaine vidéo , ne décroche pas !
    Amicalement .

  2. Un article intéressant et pragmatique.

    Concernant Adobe, il me semble avoir lu que leur politique tend vers le tout cloud dès que les réseaux le permettront au plus grand nombre. LR CC classic est une transition au cas où CC perde de l’intérêt (difficile de prédire l’avenir) et bien sûr de continuer à conserver les abonnés actuels non dotés d’une connexion suffisante. Le fameux projet de départ NEMO ! Voilà ce qui m’éloigne de cette politique, le fait de voir le service disparaître du jour au lendemain en cas de cessation d’abonnement ou de disparition de la société …! J’ai déjà subi l’abandon du logiciel CNX2 par Nikon mais le programme fonctionne toujours et il m’a permis de migrer tranquillement vers un autre produit, LR.

    Donc le tout cloud, très peu pour moi mais pour une sauvegarde pourquoi pas !
    Merci pour ces articles pertinents.

  3. Bonjour et encore merci pour cet indispensable rappel, sans oublier que :

    « Toutes les études arrivent à une même conclusion: vers 2020, ‘l’Economie digitale’ qui regroupe l’univers internet, les terminaux, les réseaux, les cryptomonnaies, la technologie blockchain et les centres de stockage pèseront pour 20% dans la consommation électrique de la planète bleue. La croissance en besoins énergétiques de cette économie est de l’ordre de 10% l’an, analyse Damien Ernst, professeur spécialiste de l’énergie à l’Université de Liège. »

    Donc a consommer avec moulte modération….

  4. Le problème du nuage est qu’on ne sait pas ce qu’il y a derrière ni qui y a accès et qui en fait quoi
    La trace sur internet est indélébile même si la main sur le coeur les hébergeurs garantissent la confidentialité et jurent qu’ils détruisent les données après arrêt de l’entreprise. Personne ne peut garantir qu’une copie licite ou pas ne traîne pas quelque part.
    Quant à un hypothétique recours judiciaire contre des sociétés volatiles qui ferment sans aucune infos ni garantie sur le devenir de ce qui leur a été confié …..
    Pas de parano, juste être conscient de la situation
    Donc ne rien mettre de confidentiel, compromettant ou attaquable sur le cloud.

  5. Bonjour merci pour cet excellent article et surtout d’éclairer ma lanterne sur le cloud étant novice dans la matière ceci m’aide beaucoup excellente journée

  6. Je regrette de ne pas participer a la cagnotte, cela étant j’apprécie énormément tes articles.
    Merci

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