OuiOui Fait de l’Urbex – premier épisode

URBEX (Urban Exploration) ou en bon Français : l’exploration urbaine. L’objectif de cette activité c’est de photographier des lieux insolites construits par l’homme. Généralement, ces lieux sont soit interdits d’accès soit cachés. Ils peuvent être difficiles d’accès. Ils sont aussi souvent abandonnés, mais ce n’est pas une obligation.

Introduction

Je vous fais cet article, car un des membres de la OuiOui Family, LSH (http://www.rivollet.net/), nous a très gentiment conviés à une sortie URBEX sur un spot qu’il connait. Donc je me suis dit que j’allais partager cette expérience avec vous. Dans ce premier article, on parlera du matériel, de la sécurité est des lieux. Et dans le deuxième article, on parlera plus du type de photos que l’on peut faire

Le matériel photo

Comme toute sortie photo, il faut préparer à l’avance son matériel en fonction de ce que l’on veut faire et de ce que l’on veut réaliser comme photo. Si on connaît déjà l’endroit on peut se limiter dans le matériel emporté, mais si c’est un endroit inconnu il faut avoir assez sur soi pour ne pas être frustré.  Avant de partir, je me suis demandé ce que j’allais emmener. Je rappelle que je suis en capteur APS–C.

Objectifs que j’ai pris

• 17-55. Mon fidèle compagnon. Je me suis dit qu’avec celui-là je pourrais faire un peu de tout et des détails. Je l’ai utilisé
• 10/22. Comme c’est des bâtiments, rien ne dit que les pièces seront grandes et que le recul sera suffisant. Et, en effet il m’a été utile
• 8mm Fish Eye. Ca c’est plus pour rigoler. Je l’ai aussi utilisé

Objectifs que j’ai laissés à la maison

• 70/200. Je me suis dit que j’avais le 17-55 pour les détails et comme il n’y avait pas de modèles à photographie (portrait ou autre) je l’ai laissé à la maison. Il ne m’a pas manqué
• 100 Macro et MP-E-65. Je n’étais pas là-bas pour faire de la macro et cela ne m’a donc pas trop manqué non plus

Accessoires

• Trépied. J’ai deux trépieds. Un grand et un petit Gorillapod qui s’attache partout. Pour cette première sortie, j’ai utilisé le grand. Le petit est resté dans le sac.
• Filtres. J’avais un ND1000 avec moi pour faire des « fantômes », mais c’est un peu trop, car comme l’URBEX est souvent en intérieur il y a déjà peu de lumière. Pour info  sans filtre à F/13 et 100 Isos j’avais une exposition correcte avec un temps de pose de 25s. Donc j’ai pu m’amuser quand même avec des poses longues. Un ND64 doit être plus adapté qu’un ND1000 pour de l’URBEX
• Flashs. J’en avais amené deux. Un TTL et un autre plus manuel. Je les ai utilisés soit pour faire des détails soit en pose longue pour éclairer plus une partie qu’un autre de la composition
• Batterie. Si vous faites des poses longues vous allez consommer de la batterie plus que d’habitude. donc n’oubliez par de bien la charger ou d’en avoir deux ou plus
• Chiffon, Lenspen. Le tout courant. Les spots d’URBEX sont souvent assez poussiéreux donc avoir de quoi passer un coup sur l’objectif n’est pas du luxe
• Ensuite suivant votre inspiration vous pouvez amener toute une série d’accessoire. Des figurines, des lampes de couleur pour faire du light painting. Bref tout ce qui vous passe par la tête.

La sécurité

N’oubliez pas que vous êtes souvent dans des endroits interdits et des fois abandonnées donc il vous faudra

1. Chaussure. De bonnes chaussures de marche. Vous aurez des obstacles à enjamber. Il peut y avoir du verre cassé un peu partout
2. Des gants style gants de chantier. Vous aurez peut-être besoin de déplacer des choses pour ouvrir un passage
3. Une trousse à pharmacie avec couverture de survie et nécessaire premier secours.
4. Frontale. Si vous vous retrouvez dans la cave d’un bâtiment abandonné, l’électricité sera  coupée depuis longtemps. Donc avec une frontale vous pourrez voir où vous allez. Vous pouvez tomber sur des bâtiments avec des planchers endommagés. Il faut éviter les trous. Bref il faut voir où vous allez
5. Téléphone. S’il vous arrive le moindre problème, avoir un téléphone chargé avec soi est important. Je vous déconseille d’utiliser votre téléphone comme lumière d’appoint, car il se déchargera trop vite. Gardez-le pour la sécurité
6. Des amis. On ne sait jamais. J’ai trouvé très sympa d’être plusieurs lors de cette sortie. C’est rassurant. Je ne suis pas persuadé que pour une première j’y serais allé tout seul. En plus, en termes de sécurité, c’est quand même mieux d’être à deux s’il faut appeler des secours. Lorsque l’on se promène sur un site d’URBEX, on trouve souvent pas mal de dégradations. Donc ce n’est pas forcément fréquenté que par des gentlemans. Bref il faut rester attentif et discret

Trouver un spot

Alors là, c’est le plus compliqué. Les spots d’URBEX c’est un truc que l’on se passe de père en fils ou que l’on s’échange sous le manteau. C’est pire qu’un trafic de drogue 😉 . Si un spot d’URBEX devient trop connu, il risque d’être squatté, ou les autorités viendront mettre le holà. Donc pour pouvoir continuer à bénéficier d’un spot il ne fait pas trop en parler.  Vous trouverez sur Internet des forums ou il y a des échanges d’adresses ou de lieu.

Vous pourrez par exemple taper sur Google « URBEX et votre département ». Allez ensuite dans google image et recherchez parmi les photos pour voir ou cela vous emmène. Mais, ne rêvez pas, vous ne trouverez pas d’annuaire des sites intéressants à voir ;). Une piste aussi c’est d’aller voir les marchés publics de démolition dans votre région

Il ne faut pas oublier qu’un spot qui existe un jour peut disparaître (démolition d’anciens hôpitaux par exemple) ou qu’une entrée se retrouve soudainement murée, car le bâtiment a changé de propriétaire. Bref rien n’est jamais acquis dans le domaine de l’URBEX.  Mais c’est ça qui fait le charme de la discipline. Pour ma première expérience, j’ai trouvé cela très intéressant. Il faut chercher des idées, composer pour essayer de mettre en valeur quelque chose qui au départ n’est pas forcément très esthétique